En mars dernier, nous avons publié un article présentant une nouvelle technologie dans la lutte contre les maladies végétales propagées par les semences : un traitement par rayonnement ultraviolet. Au cours de la dernière année, avec l'aide financière d'Agriculture et Agroalimentaire Canada et par l'entremise du Programme canadien d'adaptation agricole, nous avons travaillé à l'élaboration de cette nouvelle technologie de nettoyage des semences et à démontrer son utilisation sur les semences de tomates.
Les maladies des plantes sont un problème grave pour les agriculteurs biologiques et écologiques qui ne veulent pas traiter leurs plantes avec des pulvérisations de produits chimiques. Les organismes pathogènes peuvent être transportés par l'air, par les éclaboussures à partir du sol, ou être transmis par les ravageurs, mais lorsque les pathogènes le sont par les semences, ils peuvent causer des dommages importants. Les producteurs écologiques sont particulièrement à risque face aux maladies transmises par les semences, car une fois leur champ infecté, ils n’ont que très peu de méthodes pour éliminer les agents pathogènes.
Pour étudier cela, nous avons obtenu des cultures bactériennes responsables de trois maladies de la tomate (la tache bactérienne, la moucheture bactérienne et le chancre de la tomate) et nous les avons appliquées à plus de 10 000 semences de tomate « Longkeeper ». Nous avons ensuite fait germer et pousser ces graines avec le traitement UV dans des conditions contrôlées. Les résultats sont positifs et ont démontré l'efficacité de cette technologie dans l'élimination des agents pathogènes sans nuire à la croissance et au développement des plantes!
Le traitement des semences par UV est une nouvelle technologie extrêmement prometteuse pour les producteurs de semences écologiques et conventionnels. Nous envisageons de répéter nos tests en 2014 et d'étendre nos expériences aux haricots, aux choux, et à d'autres espèces qui transportent des maladies potentiellement transmises par les semences. Si vous êtes membres, regardez la prochaine édition de la revue Semences du patrimoine pour un article plus détaillé. Toute personne désireuse d’en apprendre davantage sur cette nouvelle option de contrôle des maladies transmises par les semences est invitée à nous contacter.
L'investissement dans ce projet a été fourni par Agriculture et Agroalimentaire Canada par l'entremise du Programme canadien d'adaptation agricole (PCAA) qui est délivré par les conseils sectoriels de l'Ontario, de la Colombie-Britannique et du Québec.