Retourner au bulletin Juillet 2014
Dans son jardin, on retrouve des espèces de plantes anciennes desquelles il extrait les semences pour les vendre et perpétuer les variétés, mais aussi pour en créer de «nouvelles». En cultivant minutieusement ces spécimens uniques, il rêve de les transformer en œuvres d'art. Il fait des tableaux avec des carottes, des perruques avec des fleurs et des contes avec des patates. Tourné à Kamouraska, au Québec, ce film s'introduit dans l’univers d’un agriculteur qui n’hésite pas à marier l’art à son travail.
Patrice est un cultivateur original, marginal, passionné et soigné. Il cherche tout d’abord à faire revivre des semences rares ou oubliées, adaptées à nos conditions climatiques. «Une plante qui demande trop de soins, elle n'est pas à sa place», dira-t-il. En effet, les conditions à Kamouraska sont assez représentatives de beaucoup de régions du Québec lorsque l’on sort de la métropole : au bord du fleuve, venteuses, et ayant une saison chaude assez courte.
Mais le personnage ne cherche pas seulement à conserver des semences: il s'évertue à les réintroduire, à les rendre accessible au public, mais aussi à raviver leur histoire. Surtout si elle est aussi étonnante et emblématique que le haricot du Saint-Sacrement, auquel il a consacré un défilé, au village. On le voit aussi pollinisier à la main une variété de courge pour en préserver la pureté variétale ou extraire les graines d'une plante, une à une, pour ensuite les ensacher et les revendre à des gens soucieux de diversité alimentaire. Une scène le montre à l’œuvre dans différentes Fête des semences où il vend à son kiosque le fruit de ses cultures de l’année.
Un film de niche à voir absolument! I Une version est sous-titrée en anglais.
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