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Campagne de sauvegarde des pollinisateurs

Kim Fellows

La campagne a commencé en Ontario, où une partie de la perte d’habitat la plus importante a eu lieu. « Nous devons agir maintenant pour protéger la diversité des abeilles sauvages : la nature a donné des rôles distincts à jouer pour chaque espèce d'abeilles sauvages dans la pollinisation des plantes dont nous avons tous besoin. Mais les pollinisateurs font face à de grands défis, comme la perte de leur habitat, les changements climatique, les pesticides et les maladies », explique Beatrice Olivastri, la directrice générale de FoE Canada. « La perte d'habitat est tout aussi importante dans les villes que dans les campagnes. Il est temps de changer radicalement la façon dont nous jardinons et dont nous façonnons le paysage, afin de nous assurer que nous protégeons (et que nous ne tuons pas) les abeilles sauvages indigènes ».

Le bourdon à tache rousse, par exemple, était autrefois abondant dans le sud de l'Ontario. Il a été vu la dernière fois en 2009 par la scientifique spécialiste des bourdons Sheila Colla, et est officiellement désignée en voie de disparition au Canada. Six autres espèces d'abeilles ont vu leur population diminuée dans la mesure où les scientifiques ont informé le ministre fédéral de l'Environnement à prendre des mesures pour les protéger. Il existe plus de 850 espèces d'abeilles indigènes sauvages confirmées au Canada, et 40 d'entre elles sont des bourdons, mais il n'y a pas de surveillance adéquate pour de nombreuses espèces d'abeilles sauvages.

Le Canada compte certains des scientifiques réputés mondialement spécialisés dans les abeilles. « Les abeilles sauvages sont cruciales pour les cultures vivrières et les fleurs, mais sont aussi merveilleux à observer», dit le professeur Laurence Packer de l'Université de York. «Leur déclin dramatique ne peut être inversé si l'on ne prend pas maintenant des mesures radicales pour changer la façon dont nous gérons la ferme, le paysage et le jardin. De plus, nous avons besoin d'en savoir plus sur nos abeilles sauvages. Peu de gens peuvent réellement reconnaître les abeilles sauvages, même si il peut y avoir jusqu'à 50 espèces dans une cour arrière typique».  Nous vous encourageons à lire la suite dans le livre de Packer,  « Keeping the Bees »

Scott MacIvor, du campus Scarborough de l'Université de Toronto étudie les abeilles sauvages dans les espaces urbains. Il dit: «Il y a des changements simples mais importants que tout le monde peut faire pour aider à soutenir les abeilles sauvages. Les parcs urbains et les jardins conçus et entretenus pour protéger les abeilles sauvages aident à maintenir la diversité des plantes à fleurs indigènes et des produits alimentaires dans les villes ».

La deuxième étape de la campagne a maintenant été déployée et vous pouvez participer en aidant à obtenir des données de recensement pour les abeilles sauvages. Le premier Grand décompte annuel des bourdons (Great Canadian Bumble Bee Count) aura lieu entre le 1er juin et le 15 août 2016. Tout ce dont vous avez besoin est un appareil photo, du papier et un stylo, ainsi qu’une connexion en ligne pour télécharger des photos.

Avec la perte dramatique de l'habitat sauvage pour les abeilles indigènes, les Amis de la Terre Canada affirment que c’est aux citoyens de se rallier à la cause et de sauver les abeilles sauvages. Il n’est jamais trop tard pour commencer à préparer votre « Espace pollinisateur » à l’aide des ressources des Amis de la Terre Canada.

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Kim Fellows est la coordonnatrice de Pollinisation Canada

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